Atelier Kirigami avec Frédéric Sabaté

Les papiers découpés et assemblés de Frédéric Sabaté rappellent l’eau-forte ou la gravure. Qu’il s’agisse de paysages, d’animaux, de portraits, de nus féminins, toutes ses œuvres offrent une vision tridimensionnelle. Par exemple, l’origami, dont le papier est d’abord plié dans la forme souhaitée sera ensuite déplié pour être découpé une fois le dessin constitué (kirigami) ; la dernière étape sera de lui restituer sa forme initiale, offrant ainsi une dimension 3D à une œuvre figurative aux formes dentelées. Sans oublier ces papiers de soie métallisés, soigneusement découpés qui donnent l’impression d’un négatif photographique grâce à la superposition de deux feuilles.

La technique du découpage est traditionnelle et le processus de création s’opère en amont à partir de photos, dessins, croquis ou encore avec des montages ainsi élaborés. « En choisissant d’allier les technologies d’imagerie modernes et le découpage traditionnel, j’essaie de transmetttre les émotions, d’un monde en deux couleurs, fait d’ombres et de lumières » explique le créateur. De manière générale, 80 heures de découpages sont nécessaires pour créer une oeuvre.

D’origine marseillaise, Frédéric Sabaté réside depuis des années à Sévérac-le-Château. Sa démarche artistique est né de la découverte de La Vénus de Milo aux tiroirs, de Salvador Dali. Ces tiroirs aux « pensées cachées » offrirent au futur créateur le point de départ pour de très belles aventures artistiques où, depuis, se dévoilent dans chacune de ses compositions, mouvement et modernité.

Extrait de l’article paru dans Centre Presse le 16 juin 2019