Arbre à souhaits

Au Japon, il est de tradition que des arbres à souhaits recueillent anonymement, sous forme  de messages manuscrits sur des morceaux de papier raffinés, appelés tanzakus, les vœux souvent rédigés sous forme poétique, que des personnes acceptent de leur confier, avec l’espoir qu’ils puissent se réaliser.

Un arbre à souhaits est donc un arbre réel et cependant doté d’une aura plus ou moins magique. Le principe en est simple et s’est développé dans diverses parties du monde : lors de fêtes ou d’événements culturels, les participants sont invités à exprimer leurs désirs sur de simples papiers ou de jolies étiquettes, qu’ils accrochent ensuite aux branches de l’arbre. En plus de son aspect décoratif, cet arbre permet dès lors aux convives d’exprimer, dans un élan à la fois individuel et collectif, leurs aspirations les plus banales comme les plus profondes.

Une façon comme une autre d’inaugurer l’art contemporain, à la manière du mouvement Fluxus « qui veut désacraliser l’art, le placer à la portée de tous, valorisant le mode d’action direct et participatif. La quête de Fluxus qui rejette la notion d’œuvre envisage de redonner à l’art une fonction de divertissement. C’est un état d’esprit, une manière d’être et de vivre. L’artiste tend à s’effacer au profit du collectif. La création est souvent éphémère, concentrée en un événement. » À dessein de cette exposition au musée Denys-Puech, à Rodez, ou sera présentée au mois de novembre 2024 la collection de livres d’artiste de René Duran : Les Sopalins.

À l’occasion de la prochaine Biennale du livre d’artiste, à Rodez, seront érigés dans différents quartiers de la commune, durant les semaines qui précèdent l’événement – du lundi 14 octobre au jeudi 7 novembre -, 4 arbres à souhait proposés à la population – avec leur mode d’emploi et les étiquettes à remplir -. Ils seront disposés sur les sites de la Médiathèque Municipale, de la MJC, de la Maison des Associations et des deux Maisons de Quartier – Gourgan et Ramadier.

Dès le vendredi 8 novembre, à l’approche de l’événement central de la Biennale,  les arbres à souhaits seront rassemblés à la salle des fêtes. Celui en provenance de la médiathèque pourra continuer à recevoir les étiquettes qui seront fournies aux visiteurs avec leurs billets d’entrée.

Dans la tradition japonaise, les tanzakus sont destinés à être détruits pour favoriser la réalisation des vœux…

Mais ici, pour la – légende ruthénoise -, ils feront l’objet d’une conversion opérée par un plasticien, Gérard Marty, en un livre d’artiste unique, qui sera ensuite conservé à la Médiathèque de Rodez.